Place d’armes de Brugg : revalorisation de la zone de protection naturelle d’Auschachen à la suite de la construction d’un magasin de munitions

La revalorisation de la zone de protection naturelle a été planifiée par le commandement de la place d’armes et armasuisse d’une part, et la commission chargée des châteaux d’eau (Wasserschlosskommission) d’autre part, représentée par le canton d’Aovie, la ville de Brugg et Pro Natura Argovie. L’objectif est de promouvoir les biotopes des batraciens tout en garantissant l’utilisation militaire. Une convention passée entre armasuisse, la place d’armes de Brugg et les partenaires concernés fixe la nouvelle répartition des surfaces et définit les endroits où la priorité doit être donnée respectivement à la renaturation ou à l’instruction.

Maintien de l’utilisation militaire

Dans la zone 1 (plan de surface), l’intérêt d’utilisation militaire national selon le plan sectoriel militaire a la priorité sur l’intérêt de protection cantonal. L’armée est donc active de façon prépondérante dans cette zone. armasuisse y a réalisé pour l’armée un magasin de munitions de dernière génération, qui remplace celui de la place d’armes de Brugg, qui avait pris de l’âge et n’était plus conforme aux exigences modernes de sécurité. La nouvelle construction permet à la troupe de stocker ses munitions de façon plus sûre. Malgré l’utilisation essentiellement militaire, une mesure destinée à extensifier la production végétale est visée sur cette surface. Une première surface partielle a déjà été réalisée.

Agrandissement du biotope écologique

Seule une petite partie de la zone 2 est utilisée par l’armée. La surface est en majeure partie entretenue par le canton et considérée comme une réserve naturelle d’importance nationale. La zone 3 fait désormais l’objet d’une revalorisation écologique sur l’ensemble de la surface. De nouvelles mares, des zones rudérales, des haies et des petites structures y ont été créées. Elles agrandissent le biotope pour les batraciens indigènes comme la rainette, une espèce menacée. La nouvelle revalorisation de la zone 3 sert partiellement aussi de mesure de remplacement et de compensation écologique pour la nouvelle construction dans la zone 1 à usage militaire. Les mesures vont au-delà du minimum requis et génèrent ainsi une plus-value écologique. Avec cette convention, les parties contractantes ont trouvé une solution équilibrée, qui tient tout autant compte de l’instruction militaire que des intérêts de protection de la nature au niveau cantonal.

Renseignements complémentaires :
Canton d’Argovie
Nicolas Bircher
Chef de section Nature et paysage
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